dimanche 28 novembre 2010

za vachè zdarovié!


Georges posa sa casserole pleine d'eau sur le gaz et saisit la boîte de sel pour en verser quelques grains. Il ouvrit l'opercule et en fit tomber, mais le flux se réduisit brutalement. Georges regarda l'ouverture, secoua la boîte et en versa encore. De nouveau, elle se boucha. Il la remua plusieurs fois mais rien n'y fit. Énervé, il alla chercher un tournevis et éclata la boîte. Le sel se répandit sur sa table de cuisine en un tas montagneux. Il fouilla à l'intérieur et découvrit, stupéfait, un bon au porteur russe d'une valeur de 25 millions de roubles. Georges consulta sa montre. Il était 11h30. Il décida de foncer à la banque pour encaisser le bon. Il enfila son manteau, mit le bon au porteur bien au chaud dans sa poche intérieure et éteignit le gaz qui faisait bouillir l'eau de ses pâtes avant de partir.
Arrivé à la banque, il fit part de sa demande et fut reçu dans le bureau de l'un des agents. Georges s'assit et sortit de sa poche le bon, qu'il tendit à l'agent. Ce dernier le contempla un instant puis en saisit les coordonnées dans son ordinateur. Il attendit un moment, regardant son écran, jusqu'au moment où l'ordinateur émit un bip. L'agent fronça les sourcils et s'absenta pour aller voir son directeur. Georges commença à s'inquiéter, son imagination se mit à turbiner. Le bon appartenait peut-être à un agent du FSB qui a survécu avec une balle dans la tête après avoir usurpé un mafieux chez qui il était infiltré et qui lui en a collé une... Mais ce n'était pas possible.
Le banquier revint en arborant un sourire qui se voulait réconfortant. il dit à Georges que tout était réglé, les fonds, soit la somme converties de 796 018, 66 Dollars moins les 25000 de commissions pour la banque, devant être versés sur son compte dans les vingt-quatre heures. Georges en fut soulagé et serra la main moite du banquier avant de partir.
Sur la route, Georges s'arrêta chez un grand bijoutier pour acheter à sa femme une magnifique parure d'émeraude. En repartant, il remarqua qu'une voiture bleue était en train de le suivre. Pour en être sûr, il bifurqua à plusieurs reprises. La voiture suivit un moment puis lâcha l'affaire. Georges rentra alors chez lui, se garant devant son garage. Il ferma sa voiture et se dirigea vers sa porte d'entrée. Dans la rue, un peu plus loin, était garée une voiture bleue, mais il ne la vit pas.
Georges glissa la clef dans la serrure et ouvrit. Il posa ses affaires dans l'entrée et pénétra dans la cuisine où l'eau de ses pâtes bouillait sur un gaz réglé au maximum. Ce qui l'étonna car il lui semblait l'avoir éteint, et de plus, sa femme ne rentrait pas le midi. Du salon émana alors une rumeur au relent d'alcool de patate. Il s'y engouffra et vit, assis à la table du salon, un homme qui semblait l'attendre depuis un moment. Georges, stupéfait, voulut parler mais l'homme prit l'initiative. Il lui dit s'appeler Alexei, ancien agent du FSB qui a survécu avec une balle dans la tête après avoir trahi son patron. Il lui expliqua aussi que le bon au porteur lui appartenait. Il avait été prévenu par un auxiliaire de la banque et était donc venu féliciter Georges pour avoir retrouvé son argent, vu qu'il habiter pas loin. Georges lui dit de rien.
Alexei lui expliqua comme allaient se dérouler les choses à partir de cet instant. Il allait attendre que l'argent soit versé sur le compte, puis, étant recherché par ses anciens camarades qui ont un couteau entre les dents, il vivrait avec Georges et sa femme. Pour officialiser la chose, Georges devra faire passer Alexei pour un fils disparu enfin revenu après 25 ans. Georges voulut lui faire remarquer qu'il était plus jeune que lui, mais il s'en abstint. Alexei serra la main de Georges pour conclure un marché qui n'avait pas trop été négocié, et ils attendirent sa femme pour dîner.
Pour faire passer la pilule, Alexei offrit un verre de vodka à son papa.

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