samedi 31 juillet 2010

18, 42 m


J'étais tranquillement en train de marcher dans la rue quand soudain quelque chose attira mon attention. Ce fut fugace, une couleur vive qui m'irrita la rétine et me croisa. Je continuai quelques mètres puis me retournai. Mais rien. Dans la foule dense, je ne pus la retrouver. Quoique.
Je continuai à fixer la foule au moment où une ouverture fit place à un fuscia des plus flashy.
Flash-back : il y a 25 ans, à une soirée, je discute avec cette couleur qui veut me payer un coup pour me remercier d'être sympa mais elle n'a pas son porte-monnaie alors c'est finalement moi qui paye.
Elle ne m'a jamais rendu la pareille. Ni une ni deux, je fends la foule dans sa direction. J'ai l'impression de me rapprocher mais cette couleur semble inatteignable. La foule s'éclaircit, je gagne du terrain, je veux la saisir mais n'attrape que du vent, manquant de tomber. Le temps de retrouver mon équilibre et la garce a repris de l'avance. J'accélère mon rythme et le sol d'un coup devient mou, je progresse avec difficulté. Ma tête tourne de plus en plus, j'ai ce fort sentiment d'avoir été drogué, mais par quoi, je n'ai rien bu ni mangé depuis ce midi et personne ne m'a offert quoi que ce soit, à moins que... Lorsqu'on a bu un verre avec cette couleur, c'est elle qui a été cherché les verres donc, il n'y a pas de doute, elle a foutu un poison très lent dans mon verre pour pas que je lui demande de me rembourser !
Je tiens bon et dans un dernier effort, je prends de l'élan, fait un triple saut, sort mon appareil photo, et juste avant de m'effondrer complètement, déclenche l'obturateur.
C'était foutu, j'ai préféré assuré. J'étais pas loin c'est sûr mais la prochaine fois, je ne vais pas la louper. Je sais maintenant qu'elle s'est déguisée en short.

jeudi 29 juillet 2010

une anecdote qui ne manque pas de piquant


Le Népal, petit pays de l'Himalaya, engoncé entre la Chine et l'Inde est l'un des plus grands producteurs de graines de moutarde au monde. C'est dans un bar de Bhaktapur, que Yadav, jeune et brave sherpa m'a raconté ce fait étonnant. Mais pas tant que ça car, continua Yadav, c'est lors d'un voyage touristique en France qu'un Népalais aurait apprécié un condiment qui stimula si fort son nerf trijumeau qu'il chipa toute une poignée de graines de moutarde plus tard dans la journée pendant une visite de marché traditionnel. Il rentre chez lui, devient riche, achète son pays le Népal pour une bouchée de pain et change le nom de la capitale.
Tout ce qu'on peut dire c'est qu'il n'avait pas beaucoup d'imagination.

mardi 27 juillet 2010

c'est vrai qu'ils sont dangereux


Il n'y a pas encore si longtemps - enfin tout est relatif, quand je dis il n'y a pas si longtemps, pour certains cela fera peut-être vraiment longtemps en admettant que par rapport à un vélociraptor qui aurait paumé sa montre et qui serait encore en train de la chercher alors oui ça fait quand même longtemps mais bon là, ça fait quoi, ça fait pas tant que ça.
Donc, il n'y a pas si longtemps encore, lorsqu'un élève était quelque peu dissipé et perturbant pour ses camarades de classe qui ont du mal à suivre le cours de physique quantique dispensé en CE2, l'enseignant pouvait, avec une certaine élégance, se mouvoir vers la table du coupable, le saisir par le colbac, l'emmener au tableau puis dans un geste exquis prendre l'enfant par les chevilles, le retourner en tête à cul et lui plonger la tête dans le seau d'eau qui sert à nettoyer le tableau. Une fois le forfait fini, les pieds du brigand retrouvaient la terre ferme et il quittait cette estrade de la honte, rejoignant son bureau sans piper mot. Les parents du vilain en rajoutaient une couche le soir en le privant de repas puis le lendemain ils ne manquaient pas de féliciter l'enseignant pour sa bonne méthode de propagation du savoir. L'enfant quant à lui allait y réfléchir à deux fois avant de réitérer.
Aujourd'hui, il en est tout autrement et on remerciera la municipalité d'avoir placé ce panneau de mise en garde, ce qui permet au minimum de changer de trottoir.

PS : petite faute de goût par contre car l'on aurait préféré, comme tout panneau qui signale un danger, qu'il soit un beau triangle bordé d'une grasse ligne rouge.