dimanche 23 janvier 2011

épitaphe


Willy 421, figure de proue des personnalités inconnues, aime tout prévoir à l'avance. Loin d'être à l'article de la mort, il relit l'épitaphe mortuaire que lui a taillé le gérant des pompes funèbres.

Top.
Né d'une mère espionne, qui accoucha en urgence sur la table des opérations des services secrets allemands durant la seconde guerre mondiale, j'attire l'attention des généraux germaniques de par ma beauté phrygienne. S'occupant plus de moi que des intérêts de leur patrie, ils conduiront leur pays à une défaite cuisante. J'ai passé mon enfance à accompagner ma mère dans ses missions et poser des micros dans les chambres ou les bureaux de soupçonnés belligérants. Principalement connu pour avoir inventé le sandwich au pain et le couteau de table tronçonneuse, après l'obtention de mon Bac Gyver, j'ai aussi, avec force humilité, mis fin à la guerre du Viêtnam, en important à Hanoi, pendant mes heures de bureau, un double cheese avec une grande frite et un grand coca, plus la collection complète des films d'Alain Delonlon. En 1986, je disperse et éparpille, à l'aide d'un ventilateur de chambrée, le nuage radioactif Ukrainien, qui en contact avec des strato-cumulo-nimbus et la poussée au réacteur d'un bœing 747, déclenchera une production d'énergie de 10000 MW/s, permettant aux foyers de faire tourner une machine à laver, un sèche linge en regardant la télé, en faisant réchauffer le lait du petit, et en préparant une palette au miel dans le four électrique sans que les plombs sautent. Plus tard, mon acte, qualifié d'héroïque, alors que c'était juste pour dérouler ma rallonge, aboutira à la construction d'éoliennes, dont je touche aujourd'hui quelques maigres royalties. Bercé par l'hébétude de mes con-citoyens, je me retire de la vie politique en 2002, sans y être entré.

je suis... je suis...


- Alors ça vous plaît? demande le directeur.
Mais Willy s'interroge.
- Pourquoi ce suspense à la fin sur mon identité alors qu'elle est donnée au dessus de mon pamphlet. Et puis c'est trop long. Les gens aujourd'hui n'ont plus le temps de s'arrêter pour lire. Si le texte est trop long, ils vont passer leur chemin
- Oui c'est vrai. Je voulais donner un côté paillette à votre sépulture, se défend le dirlo.
- Je comprends votre idée, mais à ce moment là, il faudrait quelque chose de plus incisif... qui me résume avec habileté...
- Mmmmm... "Au héros de la nation"?
- Non. trop tape à l'œil.
- Alors... "à la grande gueule"?
- Trop familier.
- ...
- Voilà ! J'ai trouvé. Mettez juste :

"Willy 421, Chic et sans chichi".

- OH ! Ça, ça me plait!
- C'est pas la votre je vous rappelle.
- Je sais mais quand même, je suis jaloux.

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