mardi 26 juin 2012

on est jamais mieux servi que par soi-même


Voici une bioconceptographie qui m'a valu le grand prix du jury international du “concours Lenine de la biographie officielle” et qui ornera la quatrième de couverture du catalogue regroupant les œuvres clés de la rétrospective qui me sera accordée au seuil de la mort de mon vivant intemporel: 

Grégoire Lemoine (1984-1979) artiste au talent tué dans l’œuf qui vécut sa vie à rebours.
Passant la première partie de sa vie à achever des projets qu’il n’avait même pas encore imaginé, Grégoire Lemoine a dû au cours de sa carrière faire preuve d’anticipation pour éviter de se laisser engloutir par son travail. A force de prévenir au lieu de subir, il a accumulé, au lendemain d’hier, une durée d’anticipation de 1714 heures. La balance est équilibré.
Artisan de la cinématographie, réalisateur de films d’animation à la renommée unilatérale, Grégoire Lemoine est ceinture marron d’animation en papier découpé sur banc-titre.
Il réalise aussi des dessins ou comme on dit dans le milieu des Mickeys, et des peintures qu’il garde pour lui.
Vous pouvez retrouver, admirer, conspuer, critiquer, contempler, vous esbaudir devant son travail exposé sur la grande toile de l’internet à l’adresse suivante, je vous laisse prendre un crayon, un papier :

www.gregoirelemoine.fr

vendredi 1 juin 2012

Biographie n.027



Pour mon grand retour dans le secret des cyber-dieux de l'écriture à une main, voici la biographie officielle numérotée du numéro 027 de mon poulain Bobar, éléphant sans défense qui... qui vous n'avez qu'à lire pour connaître la suite.

Bobar, éléphant sans défenses, naquit par une nuit d’orage dans les cales d’un cargo de nuit qui devait se briser en deux dans les terribles mers de Cedes-Benz quelques instants plus tard. 
Seul survivant de cette catastrophe qui emporta nombre de vies dont celles de ses parents ou tout du moins de sa mère pour ceux qui suivent pas, le tout jeune Bobar dériva toute la nuit avant d’heurter au petit matin le périscope d’un sous-marin nucléaire soviétique qui entretenait une reconnaissance. 
Bobar fut recuelli par l’équipage et porté en héros car le choc qu’il produisit détourna la lunette et permit à l’homme en poste de repérer un ilot pétrolifère outre-atlantiquien vital pour la réussite et la gloire du pays. 
De retour, si on peut dire, en mère patrie, Bobar devint une mascotte qui orna bientôt les drapeaux, les casquettes, les tasses et sous-tasses de toute la nation. 
Durant sa jeunesse il enchaîna les galas dans un spectacle grandiloquent où il représentait le courage et la dévotion sous la forme d’un marteau ailé. Privé de toute forme de loisir, usé, utilisé, c’est durant l’une de ses dernières représentations que Bobar déclama cette célèbre phrase qui sera reprise plus tard dans un monument du cinéma : “Je ne suis pas un animal, je suis un être humain !” Ce qui ne nous cachons pas est relativement faux. Mais ne brisons pas la poésie du moment. 
Percevant un vif éloignement patriotique, l’autorité supérieure décida de recalibrer Bobar en l’intégrant dans le programme de conquête spatiale.
Bobar devint le premier éléphant envoyé dans l’espace. Sa côte de popularité grimpa en flèche mais son moral était au plus bas. C’est alors qu’il amorçait son retour vers la mère patrie que Bobar prit en main son destin. Apercevant par le hublot de son module la grande Amérique, territoire où l’impossible est impossible, il donna un vif coup de rein pendant qu’il traversait la thermosphère. Son module dévia de sa trajectoire et s’écrasa au croisement de Sunset Boulevard et S Beverly Glen Boulevard. Une arrivée qui a un certain cachet. 

Vous pouvez retrouver les exploits illustrés de Bobar à l'adresse suivante :
http://b-o-b-a-r.blogspot.fr